dissabte, 3 de gener del 2009

La muse malade


Ma pauvre muse, hélas! qu'as-tu donc ce matin ?
Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes,
Et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint
La folie et l'horreur, froides et taciturnes.
Le succube verdâtre et le rose lutin
T'ont-ils versé la peur et l'amour de leurs urnes ?
Le cauchemar, d'un poing despotique et mutin,
T'a-t-il noyée au fond d'un fabuleux Minturnes ?
Je voudrais qu'exhalant l'odeur de la santé
Ton sein de pensers forts fût toujours fréquenté,
Et que ton sang chrétien coulât à flots rythmiques
Comme les sons nombreux des syllabes antiques,
Où règnent tour à tour le père des chansons,
Phoebus, et le grand Pan, le seigneur des moissons.



Spleen et Idéal, VII, Les fleurs du mal, Baudelaire
i la imatge, és la musa de John William Waterhouse



Voldria escriure avui, però no hi ha manera. Tot i això, encara no he perdut l'esperança... Ma pauvre muse, hélas...!

3 comentaris:

  1. que sigui un any amb mes ideal que spleen!
    :)

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  2. Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
    Mon paletot aussi devenait idéal;
    J'allais sous le ciel, Muse! et j'étais to´n féal;
    Oh! là! là! que d'amours splendides j'ai rêvées!

    Mon unique culotte avait un large trou.
    - Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
    Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
    - Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou.

    Et je les écoutais, assis au bord des routes,
    Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
    De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;

    Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
    Comme des lyres, je tirais les élastiques
    De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur!

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